Management :
Le droit à l’erreur au travail : catalyseur de réussite ou hérésie ?
Qu’on le veuille ou pas, le chemin vers la maîtrise passe souvent par une série d’erreurs et d’apprentissages. C’est ce que j’appelle le droit à l’erreur, qui plus est, pour les parcours vers des métiers « complexes »
Il n’est pas rare que dans nos environnements professionnels, une certaine peur de l’erreur domine, alimentée parfois par une culture aiguisée de conformité , une acculture du transfert des savoirs, et dans les situations les plus incohérentes, une forme de rivalité, une logique de sélection naturelle (la célèbre piscine).
Exiger une perfection immédiate dans des domaines complexes est non seulement irréaliste, contre-productif, voire maltraitant.
Les compétences les plus précieuses sont souvent celles qui sont forgées à travers des expériences, des essais et des erreurs. C’est ainsi que naissent l’expertise et l’innovation.
Promouvoir le droit à l’erreur, l’anticiper, l’accompagner, ouvre la voie à une culture de l’apprentissage continu. C’est reconnaitre que des pratiques complexes nécessitent du temps pour être maîtrisées, et que chaque erreur est une opportunité d’apprentissage précieuse.
En encourageant le droit à l’erreur, nous transformons les revers en opportunités et les obstacles en catalyseurs de réussite, car le véritable échec réside non pas dans la commission d’une erreur, mais dans la réticence à en tirer des leçons.
Intégrer et promouvoir le droit à l’erreur, C’est créer un environnement où chaque nouveau collaborateur se sent non plus accueilli mais attendu, libre de prendre des risques calculés.
A long terme c’est aussi investir dans le potentiel des salariés, les fidéliser les inciter à explorer de nouvelles idées, expérimenter des approches différentes, oser l’erreur.
« Un enseignant qui n’accepte pas les erreurs de ses élèves n’enseigne pas, il juge. » – Paulo Coelho